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OPTIMUM CLIMATIQUE

Sébastien Lauwers

25 septembre 2020

En 2020, les climato-sceptiques répètent inlassablement les mêmes mensonges.

Le plus ahurissant, est que cette fois ci, c'est que celà ce passe par l'intermédiaire d'un Professeur de Géologie à l’ULB, Alain Préat. Ce 17 aout 2020, il publie un article sur les sites – Mediapart et l’association des climato réalistes (dont il est membre du comité scientifique) sur l’Optimum Climatique Médiéval : ce grand oublié. Ou il rappel que l’histoire de la terre a connu plusieurs événements hyperthermiques. Et veut démontrer que des évènements plus chauds se sont déjà passé sur terre de façon régulière : Le Paleocene–Eocene Thermal Maximum (PETM), Eocene-oligocene E-O, Mid-Pliocene Thermal Optimum MPTO et que le dernier, l’Optimum Holocène dure depuis 10.000 ans, et ce en l’absence de GES anthropique.

Il commence d’abord par nous présenter un graphique (Dansgaard & al 1969 et Schönwiese 1995) concernant la température de surface de l’hémisphère Nord durant l’holocène basée sur les travaux d’Easterbrook (qui au passage a prédit un refroidissement à partir de 2007[v]).

 

 

 

 

 

 

Ce graphique est utilisé par de nombreux climato-sceptiques, afin de distiller l’idée que des événements semblables à ceux que nous vivons, ce sont déjà déroulé par le passé. Sous-entendu, que l’homme, et donc ses émissions des GES, n’ont pas ou peu d’impacts sur le réchauffement climatique. Préat explique que les théories du giec basée sur l’hypothèse de l’effet de serre, posent un problème, puisqu’il n’y avait pas eu d’émissions de GES durant les autres période.

 

La plage sélectionnée pourrait prêter à confusion, tellement les données changent selon les proxies ou selon la localisation. En effet le graphique sélectionné ne mentionne pas que cette estimation de température est basée sur un enregistrement de carottes de glace du Groenland et peut donc ne pas être représentatif des températures mondiales, comme présentée ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 En 2007, le GIEC publie :

« Les changements dans les glaciers sont évidents dans les données de l’Holocène, mais ces changements sont dus à d’autres processus que le recul de la fin du XXe siècle. Les glaciers de plusieurs régions de l’hémisphère nord se sont retirés en réponse à la chaleur régionale renforcée par la force orbitale il y a entre 11 000 et 5 000 ans et ils étaient plus petits qu’à la fin du XXe siècle (voire même inexistants) à certains moments il y a 5 000 ans. L’actuel retrait quasi-mondial des glaciers de montagne ne peut pas être dû aux mêmes causes, parce que la diminution de l’ensoleillement estival durant les quelques derniers milliers d’années devrait être favorable à la croissance des glaciers [vii]»

 

Même si dans certaines régions (dans l’Atlantique Nord par exemple) on a observé que la température au Moyen Âge était plus élevée qu’aujourd’hui, et que l’on étudie les températures atmosphériques globales, on voit qu’il y’a une période plus froide que la période actuelle. De plus, des phénomènes naturels permettent d’expliquer la relative chaleur de l’époque : au Moyen Âge, l’activité volcanique (qui contribue à refroidir le climat) était très faible ; à l’inverse, l’activité solaire (qui réchauffe le climat lorsqu’elle est importante) était très forte. Ces phénomènes, bien connus, sont moins intenses aujourd’hui ; seules les activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre permettent d’expliquer le réchauffement constaté depuis 1950.

 

Dans cet article qui part dans tous les sens, notre guide nous promène aussi dans les vignes. Car, effectivement, ce serait vers le 8ème siècle que l’on retrouve les premières tentatives de culture de raisins en belgique. Au Moyen Age, le vin était avant tout produit par des moines (pas pour la consommation). Au 14ème siècle, plusieurs villes belges ont leurs plantations de vignes (breuvage ignoble, parait-il). C’est lorsque survient, la « petite ère glaciaire » au XVème siécle, que les moines se tourneront vers la bière, la vigne n’étant plus cultivée que par quelques viticulteurs jusqu’au 17ème siècle. Outre la question climatique, ce seront les vins Français et espagnols, que les belges consommeront le plus pendant cette période (et c’est toujours le cas). En effet, les vins belges ne pouvaient rivaliser, étant donné que pendant la période de végétation (verdissement (qui est en augmentation)), les vignes ont besoin de chaleur : la température moyenne doit être supérieure à 18 ºC pendant au moins trois mois. Ce qui n’est plus le cas depuis le RCA[viii].

 

 

 

La crosse de hockey, encore...

En 1998 Michael Mann a co-écrit une étude publiée dans la revue Nature[ix] qui visait à reconstruire les températures de la terre à partir d'éléments comme les carottes de glace, les cernes d'arbres, les sédiments lacustres et le corail. C’est après avoir été cité dans les 3ème rapport du GIEC que les détracteurs trouvent une erreur – l’optimum médiéval a disparu[x] - et par conséquent tout était faux (climategate). C’est bien connu toute expérience ou recherche donne des résultats dès la première fois. Malgré les attaques, intimidations, menacent et autres tentatives, Mann persistent et sur le long terme, diverses études ont montrés qu'il avait raison sur le réchauffement anthropique actuel, et lui-même a corrigé son graphique. En revanche McIntyre et McKitrick ont arrêtés leurs statistique « rigoureuses » en 1950… ah oui, c’est à cause des essais nucléaire ! (suite ici)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Optimum climatique Romain
 

    Le Soleil fournit le principal apport d'énergie au système Terre et la variabilité solaire représente un forçage climatique externe important. Bien que les observations de l'activité solaire (taches solaires) ne couvrent que les 400 dernières années environ, les radionucléides produits par les rayons cosmiques et stockés dans les cernes des arbres ou les carottes de glace servent d'indicateurs pour l'activité solaire remontant à des milliers d'années. 

    Le Roman Climatic Optimum (RCO), ou, l'Optimum Climatique Romain, correspond à une phase de températures chaudes et stables dans une grande partie du cœur de la Méditerranée, et qui couvre toute la phase d'origine et d'expansion de l'Empire romain.  La persistance globale des conditions chaudes pendant la période romaine (1 CE à 500 CE) ont été particulièrement intenses dans les archives de la Sicile, qui reflètent les mois d'été, et correspondent à ce que l'on appelle l'« Optimum climatique romain ». Pendant cette période, en effet, développé la plus grande civilisation antique de tous les temps, la romaine.

    Une première chose à clarifier est que le « 2 degrés C plus chaud qu'aujourd'hui » pour la période chaude romaine (ou l'optimum climatique romain comme on l'appelle aussi) est qu'il s'agit des températures de surface de la mer (SST) reconstituées pour la Méditerranée, et non température sur terre (par exemple, Margaritelli et al, 2020 ). Généralement, une SST élevée implique des températures moyennes plus chaudes, mais ce n'est pas 1:1 donc c'est une clarification importante. Les estimations de la température de l'hémisphère nord plus largement pendant la période chaude romaine placent les températures moyennes davantage autour de la température moyenne de la période entre 1960-1990 (par exemple, Ljungqvist 2010 ), donc significativement plus chaudes que les périodes avant et après, mais toujours plus frais qu'aujourd'hui et moins systématiquement chaud que les dernières décennies (par exemple,Luterbacher et al, 2016).

    La réponse plus large à la question est cependant que les enregistrements indirects à l'échelle mondiale (c'est-à-dire divers enregistrements chimiques ou isotopiques à partir desquels nous pouvons estimer la température, souvent complétés par des modèles climatiques mondiaux) ont tendance à suggérer que la plupart des anomalies climatiques au cours des ~2000 dernières années, qu'elles soient anormalement chaudes (comme la période chaude romaine ou la période chaude médiévale) ou anormalement froides (comme le petit âge glaciaire) étaient locales/régionales plutôt que mondiales et dues à des phénomènes naturels.


Ci-dessous  nous pouvons voir les variations solaires et les analyses de C14, remontant sur 10.000 ans.
(Explications des relations C14 - Soleil)

solar cycle from 10000 years nature.JPG

https://blogs.mediapart.fr/climat-science/blog/170820/l-optimum-climatique-medieval-ce-grand-oublie

https://www.climato-realistes.fr/loptimum-climatique-medieval-prof-alain-preat-novembre-2019/

https://science.sciencemag.org/content/166/3903/377/tab-pdf  h

https://www.researchgate.net/publication/313127868_CLIMATIC_CHANGES_ANTHROPOGENIC_INFLUENCE_OR_NATURALLY_INDUCED_PHENOMENON

https://wattsupwiththat.com/2008/12/29/don-easterbrooks-agu-paper-on-potential-global-cooling/

https://www.globalresearch.ca/global-cooling-is-here/10783

https://science.sciencemag.org/content/339/6124/1198/suppl/DC1

https://archive.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/fr/tssts-3-5.html

https://www.researchgate.net/profile/Gregory_Jones3/publication/226578343_Climate_Change_and_Global_Wine_Quality/links/02e7e51a95fc606ceb000000/Climate-Change-and-Global-Wine-Quality.pdf

http://www.meteo.psu.edu/holocene/public_html/shared/articles/mbh98.pdf

https://www.americanthinker.com/articles/2009/09/global_warming_science.html

https://archive.ipcc.ch/publications_and_data/ar4/wg1/en/ch6s6-6-3-2.html

Margaritelli, G., Cacho, I., Català, A. et al. Persistent warm Mediterranean surface waters during the Roman period. Sci Rep 10, 10431 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-67281-2

A new reconstruction of temperature variability in the extra‐tropical northern hemisphere during the last two millennia
Ljungqvist, Fredrik Charpentier
2010/09/01
doi: 10.1111/j.1468-0459.2010.00399.x
DO  - 10.1111/j.1468-0459.2010.00399.x
T2  - Geografiska Annaler: Series A, Physical Geography

European summer temperatures since Roman times

J Luterbacher36,1, J P Werner2, J E Smerdon3, L Fernández-Donado4,33, F J González-Rouco4,33, D Barriopedro4,33, F C Ljungqvist5,6, U Büntgen7, E Zorita8, S Wagner8Show full author list

Published 29 January 2016 • © 2016 IOP Publishing Ltd
Environmental Research LettersVolume 11Number 2

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