"Au début des années 2000, j'ai créé une méthode pour une agence du ministère de l'Environnement, qui s'appelle le BILAN CARBONE®. Il a donné naissance à la norme mondiale pour compter les émissions de gaz à effet de serre des entreprises."
Certes, Jancovici a joué un rôle majeur dans l'élaboration du Bilan Carbone® en collaboration avec l'ADEME, et ce dès 2003 (Source : Jancovici). Cependant, attribuer à cette méthode l'origine des normes mondiales de comptabilité carbone est un peu comme s'autoproclamer inventeur de l'eau chaude.
En effet, le GHG Protocol, établi dès 2001 par le World Resources Institute, était déjà un pilier dans le domaine bien avant que le Bilan Carbone® ne fasse son apparition en France (Source : World Resources Institute). De même, l'ISO 14064, publiée en 2006, a offert un cadre international pour la quantification et la déclaration des émissions de GES (Bastianoni 2014).
Ces deux références illustrent que le paysage international de la comptabilité carbone était déjà bien établi et que d'autres acteurs y avaient contribué. Prétendre que le Bilan Carbone® est à l'origine de ces développements mondiaux serait minimiser l'apport de ces multiples contributions internationales.
En résumé, si l'impact de Jancovici dans la comptabilité carbone en France est incontestable, le revendiquer comme berceau des normes mondiales est un peu trop ambitieux. C'est ignorer la diversité et la richesse des contributions qui ont façonné ces normes à l'échelle internationale.
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