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CLIMAT

crédit image: NASA

Sébastien Lauwers

22-Novembre 2020

Update : 26.11.20

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  1. Introduction

  2. Histoire

  3. Le super âge de glace

    1. Les événements de Dansgaard-Oescher​

  4. Physique du Climat

  5. Back to the Future

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Ancre 1

Introduction

Comprendre le climat est une chose fascinante. Intégrer la complexité inhérente de chaque disciplines qui le compose s'avère rude, tellement les facteurs divers y attenant sont variés. Certaines de ses caractéristiques comme la circulation atmosphérique, l'impact du rayonnement solaire ou la formation des nuages sont connues depuis longtemps. Certaines, plus récentes, comme :  El Nino, les cycles biogéchimiques, l'écologie, les interactions entre les océans et les continents, la paléoclimatologie, les effets biologiques, continuent à évoluer. D'autres aspect comme l'histoire, la psychologie, l'économie ou la collapsologie sont venus se greffer aux recherches dans ce domaine de science nommée la climatologie.

Chaque composante révèles un certain nombre de processus établissant l'équilibre énergétique du climat à n'importe quel endroit et / ou période de l'année. Par exemple, dans une atmosphère dynamique, la chaleur et l'eau sont transportés dans 3 dimensions, et ce sont les gaz et autres petites particules qui modifient le rayonnement entrant du Soleil, et sortant de la Terre. Les nuages modifient l'équilibre du rayonnement. L'océan, joue un rôle de régulateur grâce à sa grande capacité à stocker la chaleur pendant les périodes où il y a un excès d'énergie entrante, et de la restituer en cas de déficit. Il peut également transporter la chaleur d'un endroit à un autre de la planète. L'importance des masses terrestres détermines aussi le climat en raison de leurs réflectivité différentes, de leur capacité à stocker la chaleur et l'humidité dans les sols et la végétation, mais aussi en raison de la traînée exercée sur les vents atmosphériques par les reliefs terrestre. La cryosphère, constituée d’eau gelée -  la glace dans l’océan et sur la terre (glaciers et calottes glaciaires) ainsi que de l’eau gelée dans le sol - contient environ 90% de l’eau douce de la Terre. Enfin, il est considérablement admis que la biosphère est une composante importante du système climatique en raison de son rôle dans le cycles des gaz tels que le CO2 ou le CH4.

Histoire

    La première carte des climats remonte à 1817 et a été réalisé par le naturaliste Alexander Van Humboldt, qui les as rédigées en les dessinant en isotherme (discrimination par la température constante). En 1884 Wladimir Köppen, scientifique d'origine Russe, met en place la première version de classification climatique. Ces premières classifications utilisaient la végétation naturelle comme indicateur des différents type de climat.

    Ces cartes étaient exploitées afin de pouvoir identifier les zones propices aux différentes cultures spécifiques ou à l'élevage de certaines races d'animaux, par exemple.
 
    Actuellement elles sont mise à jour régulièrement pour suivre l'évolution du climat. En effet, sur notre planète, le climat n'est pas le même d'un endroit à l'autre. Il y a un large éventail de températures et de précipitations, et d'autres variables déterminent les temps chauds ou froid, humide ou sec, selon la région ou l'on regarde :
la latitude (distance à partir de l'équateur), l'altitude (relief et topographie), la continentalité (la différence de rapport entre les continents et l'océan) la direction des vents dominants, les courants et les températures de surfaces océanique (SST).

    Ce sont tout ces facteurs naturels qui affectent le climat de la Terre, donnant des Tropiques étouffant et des pôles glacés. Ces derniers représentes un peu plus de 50 % de la surface continentale ou vivent 27 % de la population mondiale, la zone tempérée avec 45 % de la population vivant sur une superficie de 13 %, et la zone tropicale ou vivent 28% de la population mondiale sur une superficie de 19% de la surface continentale. 

    En 1837, le botaniste Karl Schimper, forgea le terme d’âge glaciaire (Eiszeit en allemand). Il fut en outre le premier à soutenir qu’il existait quantité de preuves que la glace avait autrefois recouvert non seulement les Alpes suisses, mais aussi une grande partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Nord.

    Dans les années 1860, les publications savantes de Grande-Bretagne commencèrent à recevoir des articles sur l’hydrostatique, l’électricité et d’autres sujets scientifiques d’un dénommé James Croll, de l’université Anderson à Glasgow. L’un de ces articles, sur le rôle éventuel des variations orbitales de la Terre dans l’apparition de périodes glaciaires, fut publié dans le Philosophical Magazine en 1864 et aussitôt reconnu comme un travail de premier plan. Ce fut donc avec surprise, que l’on apprit que Croll n’était pas chercheur à l’université.... mais concierge ! (Nature 1890)  Sa théorie permit de comprendre que, dans un lointain passé, des parties de la Terre avaient été enfouies sous la glace... Le problème tenait notamment au fait que les calculs de Croll faisaient remonter la période glaciaire la plus récente à 80 000 ans, alors que des preuves géologiques indiquaient de façon persistante que la Terre avait connu un bouleversement spectaculaire à une époque bien plus récente. En l’absence d’une explication plausible de ce qui provoquait une ère glaciaire, la théorie tout entière tombait à l’eau.  Elle aurait pu y rester longtemps si, au début du XXe siècle, un chercheur serbe nommé Milutin Milankovitch, sans aucune formation en matière de mouvements célestes (il était ingénieur en mécanique) n’avait manifesté un intérêt inattendu pour la question. Milankovitch comprit que le problème de la théorie de Croll n’était pas sa fausseté, mais son excès de simplicité. Dans sa course à travers l’espace, la Terre subit des variations dans la longueur et la forme de son orbite, et son angle d’orientation par rapport au Soleil se modifie – son inclinaison, sa hauteur, son oscillation –, affectant la longueur et l’intensité du rayonnement solaire sur chaque parcelle de terre. Elle est notamment sujette à trois changements de position que l’on appelle son obliquité, sa précession et son excentricité, sur de longues périodes de temps.

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    Milankovitch se demanda s’il pouvait y avoir une relation entre ces cycles complexes et les périodes glaciaires. La difficulté, c’est que les cycles ne sont pas tous de la même longueur : ils s’étalent sur environ 20 000, 40 000 ou 100 000 ans, mais à plusieurs milliers d’années près dans chaque cas, de sorte que déterminer leurs points d’intersection sur de longues périodes exigeait des tonnes de calculs assidus.  Milankovitch devait déterminer l’angle et la durée des radiations solaires sous chaque latitude terrestre, en chaque saison, pendant un million d’années, en tenant compte de trois variables toujours changeantes. Le résultat final fut un publié dans Mathematical Climatology and the Astronomical Theory of Climatic Changes, en 1930.  (Berger 2009). 

    Il avait eu raison de supposer une corrélation entre périodes glaciaires et oscillations planétaires, même s’il pensait lui aussi qu’elles résultaient d’une succession d’hivers de plus en plus rigoureux. Ce fut le météorologue germano- russe, Wladimir Köppen, qui comprit que le processus était un poil plus subtil – et plus retors... La cause des périodes glaciaires, déclara Köppen, doit être recherchée dans les étés froids, et non les hivers rigoureux.

    Si les étés sont trop froids pour faire fondre toute la neige tombée sur une région donnée, le rayonnement solaire rebondit sur cette surface réfléchissante, exacerbant l’effet de refroidissement et provoquant de nouvelles chutes de neige. Le processus tend à se perpétuer de lui-même dans un cercle vicieux. À mesure que la neige s’accumule sur un glacier, la région se refroidit, favorisant une nouvelle accumulation de glace.  « Ce n’est pas forcément la quantité de neige qui fait naître une banquise, mais le fait que cette neige perdure, même sur une faible couche. » On pense qu’une période glaciaire pourrait commencer à partir d’un seul été exceptionnellement froid. La neige restée au sol réverbère la chaleur et exacerbe l’effet de refroidissement. « Le processus croît de lui-même, il est impossible à arrêter, et une fois que la glace est vraiment épaisse, elle se met en mouvement ». On a alors des glaciers qui avancent et une période glaciaire.(Open Geosciences, Volume 11)  
 
    Mais, les cycles de Milankovitch ne suffisent pas à eux seuls à expliquer les périodes glaciaires. Il faut prendre en compte bien d’autres facteurs – dont la disposition des continents, et notamment la présence de masses continentales aux pôles. De fait, nous sommes encore dans une période glaciaire ; elle est simplement un peu faiblarde, mais pas autant qu’on pourrait le croire. Lors de la dernière glaciation, voici environ 20 000 ans, 30 % de la surface de la Terre se trouvaient sous la glace. 10 % le sont encore, à quoi s’ajoutent 14 % dans un état de permafrost. Les trois quarts de toute l’eau douce de la Terre est encore emprisonnée sous forme de glace, et nous avons des calottes glaciaires aux deux pôles – une situation peut-être unique dans l’histoire de la Terre. Le fait qu’il y ait des hivers enneigés un peu partout et des glaciers permanents même dans des en- droits aussi tempérés que la Nouvelle-Zélande peut nous sembler aller de soi, mais c’est une situation fort inhabituelle pour notre planète. Pendant l’essentiel de notre histoire, et jusqu’à une époque fort récente, la Terre en général était chaude et ne présentait nulle part de banquise permanente. L’actuelle période glaciaire a commencé voici 40 millions d’années, passant progressivement d’un froid meurtrier à très modéré. 
 
    Chaque glaciation tend à effacer les traces de la précédente, de sorte que plus l’on remonte dans le temps, plus l’image devient schématique. Il semble que nous ayons eu au moins dix-sept épisodes glaciaires sur les dernières 2,5 Millions d'années et qui coïncide avec l’apparition d’Homo erectus en Afrique, puis de l’homme moderne.  Deux coupables souvent cités pour l’époque présente sont la montée de la chaîne de l’Himalaya et la formation de l’isthme de Panama, la première perturbant les flux aériens et le second les courants marins.

L’Inde, qui était autrefois une île, a avancé de 2 000 km à l’intérieur du continent asiatique au cours des derniers 45 millions d’années, soulevant non seulement la chaîne himalayenne, mais le vaste plateau tibétain situé derrière elle. Outre que la région s’est refroidie du fait de l’altitude, il semble qu’elle ait détourné les vents, les redirigeant vers l’Amérique du Nord qui connut du même coup des périodes de refroidissement durables. Puis, voici environ 5 millions d’années, Panama surgit lentement de la mer, fermant l’écart entre l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord, perturbant les flux de courants chauds entre le Pacifique et l’Atlantique, et modifiant les modèles de précipitations sur au moins la moitié du monde. Une conséquence en fut le dessèchement de l’Afrique, et donne la disposition actuelle des océans et des continents. 

Le Super Age de Glace

    Jusqu’à ces derniers 50 millions d’années, la Terre n’avait pas de périodes glaciaires régulières, mais quand elle en avait, elles étaient du genre colossal (Broecker 2002). Il y a eu une glaciation massive voici environ 2,2 milliards d’années, suivie d’un milliard d’années de réchauffement. Vint ensuite une nouvelle ère glaciaire plus longue encore que la première – au point que certains scientifiques l’appellent désormais le Cryogénien, ou super âge de glace

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    Les conditions étaient alors radicales et meurtrières. Une chute de l’insolation d’environ 6 %, accompagnée d’un affaiblissement de la production (ou de la rétention) des gaz à effet de serre, fit perdre à la Terre sa capacité à conserver sa chaleur et la transforma en une sorte d’Antarctique généralisé. Les températures chutèrent de 140 degrés. Il est possible que la surface tout entière de la planète ait gelé, et recouverte d’une banquise pouvant atteindre 800 mètres d’épaisseur aux plus hautes latitudes, et des dizaines de mètres, même sous les tropiques .

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    Le gros problème, c’est que les preuves géologiques indiquent une banquise généralisée, y compris à l’équateur, alors que les preuves biologiques suggèrent tout aussi fermement qu’il a dû y avoir de l’eau vive quelque part. D’une part, les cyanobactéries survécurent à l’expérience ; or, elles utilisent la photo- synthèse, qui exige la présence du soleil. Mais comme le sait quiconque a jamais tenté de regarder au travers, la glace devient rapidement opaque et, au bout de quelques mètres, ne laisse plus passer aucun rayon lumineux.

 

    Deux possibilités ont étés avancées. Soit un peu d’eau de l’océan est bien resté à l’air libre (peut-être du fait d’un réchauffement localisé dû à un point chaud) ; soit la glace ainsi formée est restée translucide – un phénomène qui se produit parfois dans la nature. Si la Terre a bien gelé dans sa totalité, se pose alors la question épineuse de savoir comment elle a bien pu se réchauffer. Une planète gelée réfracterait à ce point la chaleur qu’elle devrait le rester éternellement. Il semble que notre intérieur en fusion soit venu à notre secours. Une fois encore, nous devons peut-être à la tectonique des plaques d’être encore ici aujourd’hui.

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    On pense que nous avons été sauvés par nos volcans, qui ont surgi de sous la glace en projetant des tonnes de gaz brûlants qui ont fait fondre la neige et recréé une atmosphère. Il est à noter que la fin de cet épisode de froid extrême est marquée par l’explosion du Cambrien – le printemps de la vie sur terre. Mais la route fut sans doute assez cahoteuse : à mesure que la Terre se réchauffait, elle dut subir la météo la plus rude qu’elle ait jamais connue, avec des ouragans assez puissants pour soulever des vagues hautes comme des gratte-ciel et des pluies semblables à des déluges. Pendant tout ce temps, les vers nématodes et les bivalves restèrent collés au fond de l’océan comme si de rien n’était, mais le reste de la vie sur terre passa sans doute à un cheveu de l’extinction totale. (Hoffman & al. 2017

    On a longtemps pensé que nous étions entrés et sortis des périodes glaciaires progressivement, sur des centaines de milliers d’années, mais nous savons à présent que ce ne fut pas le cas. Grâce aux carottes de glace du Groenland, nous disposons d’un relevé détaillé du climat sur plus de 100 000 ans, et ce que l’on y trouve n’est pas réconfortant. Il montre que sur l’essentiel de son histoire récente, la Terre n’a pas été cet endroit stable et tranquille où a pu se développer la civilisation, mais qu’elle n’a cessé d’osciller brutalement entre des périodes de chaleur et de froid intenses. 

 

    Vers la fin de la dernière grande glaciation, voici environ 12 000 ans, la Terre a commencé par se réchauffer très rapidement, avant de replonger abruptement dans un froid glacial pendant un millier d’années, au cours d’une période connue de la science sous le nom de Dryas récent. (Alley 2000)

    À la fin de ce massacre de mille ans, la température bondit de nouveau d’environ sept degrés en vingt ans, ce qui peut ne pas sembler si spectaculaire mais revient tout de même à passer en deux décennies, du climat Scandinave au climat méditerranéen.  Localement, les changements furent encore plus drastiques. Les carottages du Groenland témoignent d’écarts de température de l’ordre de quinze degrés en dix ans, bouleversant totalement le régime de précipitations et l’environnement. Ce devait être un déséquilibre considérable pour toutes formes de vie devant y faire face.

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Ancre 2

Les événements de Dansgaard-Oescher

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    Les événements de Daansgaard-Oescher (D-O), du nom des deux glaciologues qui les ont identifiés en 1980, sont enregistrés de façon particulièrement nette dans le signal isotopique des glace du Groenland (Grootes & al 1993). Ces événements qui se déroule à l'échelle du millénaire se sont produits au moins 20 fois durant la dernière glaciation (voir fig ci-dessous). Le climat est affecté en "dent de scie". Le réchauffement est brutal : en moins d'1 siècle la température peut augmenter de 10°C en moyenne au Groenland, et ensuite le froid se réinstalle de manière progressive sur une durée variant de plusieurs siècles à plusieurs milliers d'années. Ces évènements sont marqués à chaque fois par une augmentation du méthane dans l'atmosphère qui est attribué au dégel des zones de pergélisol situés à la périphérie des calottes de l'hémisphère nord.

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Signal isotopique de la glace et son évolution sur les derniers 80.000 ans au Groenland.

Il montre aussi la stabilité de la température depuis 12.000 ans

Il apparait que les évènements D-O ont eu une répercussion à l'échelle de la planète touchant jusqu'a l' Asie, l'Amérique du Sud et jusqu'en Antarctique. 

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Physique du Climat

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    Qu'est-ce qui détermine les conditions climatiques sur Terre, de l'échelle globale à l'échelle locale ? En bref, ce sont les flux et les bilans énergétiques qui régissent les lois de la physique en général et de la thermodynamique en particulier (le climat de la Terre est un système thermodynamique).  A l'échelle globale, la Terre reçoit de l'énergie
du Soleil, mais celle-ci doit être rééquilibrée par l'émission thermique de la Terre, c'est ce concept simple mais important, qui si il n'existerait pas, évaporerait l'atmosphère de la planète vers l'espace. 

 

    À l'échelle régionale, l'énergie est transportée des régions de basses latitudes vers les régions de hautes latitudes par par la circulation atmosphérique et les courants océaniques : des flux que nous connaissons sous le nom de météo. Comprendre la physique derrière chacun de ces flux nécessite une étude approfondie. Les flux de rayonnement à l'échelle mondiale nécessitent une connaissance de l'électromagnétisme (les flux de rayonnement sont des champs électromagnétiques), de la théorie de la diffusion (une grande partie du rayonnement solaire, en particulier, est diffusée par les nuages, les molécules et les particules), et de la mécanique quantique (qui régit l'absorption et l'émission et l'émission du rayonnement par les atomes et les molécules), ainsi que le rayonnement thermique (ou corps noir). Quant aux flux de chaleur latitudinaux, ils nécessitent des connaissances en mécanique des fluides. Mais pour démarrer nous allons commencer par une étude quantitative des flux d'énergie à travers l'atmosphère et du bilan énergétique de la planète. Cette section nous permettra de bien comprendre l'effet de serre (naturel) et comment une modification de la composition de l'atmosphère peut le modifier. En fait, ce sont les flux entrants et sortants du rayonnement qui présentent un fort déséquilibre latitudinal, et c'est ce déséquilibre qui détermine notre temps et une grande partie de notre climat.  Avant de pouvoir comprendre le changement climatique, nous devons comprendre à la fois la variabilité du temps et du climat ; nous serons alors en mesure d'interpréter certains des changements qui ont été observés depuis environ un siècle, à commencer par l'augmentation de la température moyenne mondiale.

 

    Afin de bien comprendre ce qui suit, nous donnons un aperçu des différentes composantes de notre système climatique, dont on sait maintenant qu'il comprend les éléments suivants les océans, la cryosphère, la biosphère, ainsi que l'atmosphère et les interactions solaire. 

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Image de Marek Okon

Le budget énergétique de la planète

 

 

    Si nous devions nous aventurer au sommet de l'atmosphère (TOA) avec un détecteur approprié visant directement le Soleil, nous découvririons qu'il intercepte environ F = 1364 Wm-2 d'énergie rayonnante : F étant connue comme la constante solaire. (Cette valeur varie un peu pour un certain nombre de raisons, que nous aborderons plus tard, récemment revue un peu à la baisse, mais elle fera l'affaire pour l'instant).

    De cette énergie, 99% correspond à des longueurs d'onde de moins de 4,0 μm, et donc désignée sous le nom de rayonnement à ondes courtes, pour des raisons qui seront précisées ultérieurement. (Le Soleil peut être considéré comme un corps noir dont la température absolue se situe entre 5500 et 6000 K). Le faisceau solaire voit effectivement la Terre comme un disque de surface πR2, alors que la Terre est, bien sûr, une sphère de surface 4πR2.  Ainsi, le flux descendant moyen au niveau du TOA sera de un quart de 1364, soit  341 Wm-2.  Cependant, si nous tournons maintenant notre détecteur vers le bas nous trouverons que, en moyenne, 31% de cette énergie est réfléchie par l'atmosphère et la surface planétaire. Cette composante réfléchie est connue sous le nom  d'albédo  α  fraction réfléchie à n'importe quel endroit qui variera et dépendra de facteurs tels que la couverture nuageuse et la présence de glace/neige). Ainsi , l'apport net (moyen) d'énergie solaire est de 235 Wm-2. Avec un détecteur, orienté vers le bas, nous constaterions que le rayonnement thermique ascendant provenant de l'atmosphère serait de (en moyenne) 235 Wm-2. Notez que, dans ce cas, 99 % de l'énergie correspondra à des longueurs d'onde supérieures à 4,0 μm, et donc au rayonnement à ondes longues, ce qui nous permet de séparer facilement les deux flux de rayonnement (ces mesures sont réalisées par les satellites en orbite au dessus de la planète).  Nous pouvons comme cela constaté que l'entrée d'énergie est égale à la sortie d'énergie. Néanmoins, si nous devions répéter cet ensemble de mesures à la surface de la surface de la Terre, nous serions surpris de constater à quel point les chiffres sont différents. Ces mesures ont étés réalisées par Trenberth & al 2009

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L'Effet de serre


    La partie précédente sur les flux et les équilibres énergétiques de notre planète était largement descriptive et survolait rapidement la thermodynamique. Nous allons maintenant nous y atteler.

    Le premier principe de la thermodynamique stipule que : si plus d'énergie entre dans un système physique (en équilibre) à un endroit, et qu'il en sort à un autre, alors il doit y avoir une augmentation de l'énergie. Nous allons maintenant aborder certains aspects de la physique qui régit les processus radiatifs. 

    La température effective (température ressentie)
    Considérons le modèle simple suivant. La Terre (comme les autres planète du système solaire) reçoit l'énergie solaire au sommet de son atmosphère à un taux F (en Wm²).  Ainsi, l'énergie totale reçue (par seconde) est donnée par πR2F, où R est le rayon planétaire. Mais nous savons aussi qu'une certaine fraction de α est susceptible d'être réfléchie, donc l'énergie d'"entrée" réelle qui est disponible pour réchauffer la planète est E R in = - ( ) 1 F 2 a p (1.1)
Or, tous les corps dont la température est supérieure au zéro absolu émettent un rayonnement (électromagnétisme) (c'est-à-dire de l'énergie). Les physiciens ont tendance à se concentrer leur attention sur le cas idéal, du moins dans un premier temps.


    première étape : Le corps noir, dont l'émission qui en résulte est appelée rayonnement du corps noir. La loi de Stefan-Boltzmann nous dit que la puissance totale par unité de surface émise par un tel corps est donnée par σT4 où T est la température absolue et la constante de Stefan-Boltzmann a la valeur σ = 5,67 × 10-8 Wm-2K-4. Pour tout corps non noir, on peut utiliser cette 

Le dioxyde de carbone dans l'atmosphère

 

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    La plus grande expérience chimique et physique jamais réalisée est peut-être notre injection de dioxyde de carbone dans l'atmosphère en quantité suffisante pour modifier le cycle de concentration du CO2 qui persiste depuis au moins 800 000 ans. Le CO2 est produit par la combustion de combustibles fossiles (charbon, pétrole, bois, gaz naturel), qui sont notre principale source d'énergie. En 2011, les humains ont rejeté 3,16 3 1013 kg de CO2 à partir de combustibles fossiles.1 Le CO2 atmosphérique moyen a augmenté de 2,1 ppm (mL/L), passant de 390,6 à 392,7 ppm. Si tout le CO2 produit en 2011 était resté dans l'atmosphère, le CO2 aurait augmenté de 4,0 ppm.2. Au lieu de cela, environ la moitié du CO2 s'est dissoute dans l'océan ou a été incorporé dans les plantes. Le CO2 agit comme un gaz à effet de serre pour affecter la température de la surface de la Terre. La Terre absorbe la lumière du soleil et émet ensuite un rayonnement infrarouge. L'équilibre entre la lumière du soleil absorbée et le rayonnement renvoyés dans l'espace détermine la température de la surface.

 

    Un gaz à effet de serre absorbe le rayonnement infrarouge et en renvoie une partie vers le sol. En interceptant une partie du rayonnement de la Terre, le CO2 maintient notre planète plus chaude qu'elle ne le serait autrement. Le graphique - ci-dessous - montre des pics de température atmosphérique et de CO2 marqués par des flèches à peu près tous les 100 000 ans. Les changements de température sont principalement attribués aux changements cycliques dans l'orbite et l'inclinaison de la Terre. De petites augmentations de la température entraînent le CO2 dissous de l'océan vers l'atmosphère. L'augmentation du CO2 atmosphérique accroît encore le réchauffement par l'effet de serre.  Le refroidissement provoqué par les changements orbitaux redissout le CO2 dans l'océan, provoquant ainsi un nouveau refroidissement. La température et le CO2 se suivaient jusqu'à il y a 200 ans. Nous commençons à ressentir les effets de l'ajout de CO2 dans l'atmosphère. Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que la précédente.3 Les effets climatiques comprennent l'élévation du niveau de la mer, l'allongement des saisons de croissance, la modification du débit des rivières, l'augmentation des fortes averses, la fonte des neiges plus précoce, et des saisons sans glace prolongées dans les océans, les lacs et les rivières.

Back to the Future

Si le réchauffement climatique continue à augmenter, l'époque géologique qui ressemblerait le plus à celle qui nous attend serait celle du pliocène ! Sauf, que le réchauffement actuel va 30 fois plus vite que la variation passée.

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notes ;

 

    En 1955, John von Neumann - l'un des fondateurs de l'informatique moderne, des mathématiques et de la bombe atomique - a écrit un article "prophétique" intitulé Can we survive technology ? Dont voici une de ses prémonitions : «L'intervention en matière atmosphérique et climatique […] se déroulera à une échelle difficile à imaginer à l'heure actuelle. […] Cela fusionnera les affaires de chaque nation avec celles de toutes les autres. »

 

 

 

    En décembre 1963 James Hansen passa toute une nuit à essayer d'observer une éclipse lunaire. Malgré son bon équipement, elle n'apparaissait  pas sur ses enregistrements.  Il se rendit compte plus tard que c'était dû à une éruption volcanique.  En Indonésie au cours du mois de février de la même année le volcan Agung  avait émis tellement de cendres lors de son explosion, qu'il avait rendu l'atmosphère suffisamment opaque pour que l'éclipse ne soit pas visible. L'éruption du volcan  avait émis des particules invisibles qui  influencèrent le visible à l'autre bout de la planète. (Hansen, Wang & Lacis 1978).  

 

 

 

 

 

 

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Le niveau des océans

Le réchauffement climatique fait monter le niveau de la mer de deux manières: en faisant fondre la glace terrestre et en dilatant thermiquement l'eau de l'océan. Dans le passé, les deux facteurs se sont avérés difficiles à distinguer avec précision, mais Anny Cazenave du Laboratoire d'études de géophysique et océanographie spatiales (LEGOS) à Toulouse, France, et ses collègues ont réussi à mesurer les deux processus séparément. Ils ont utilisé les données gravimétriques des satellites GRACE et les relevés de température collectés par le réseau de bouées Argo.

Ils calculent que l'expansion thermique de l'eau de mer a ralenti récemment et n'a contribué qu'à hauteur de 0,3 millimètre par an à l'élévation du niveau de la mer entre 2003 et 2008. Pendant ce temps, la fonte des glaces terrestres a entraîné une augmentation du niveau des océans d'environ 2 millimètres par an.(Nature 462, 961 (2009)

 

 

 

Le GIEC

le giec a été formé en 1989 - proposé mutuellement par Margareth Thatcher et Ronald Reagan  ces 2 figures politiques, issues de parti politique libérale dure, ont créé cette agence dont la mission est d'évaluer les impacts de l'humanité sur les changement climatique, afin de ne pas laisser la main à l'ONU, qu'ils jugeaient trop à gauche.

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Le doute
L’expression « climato-sceptique » est réductrice, car elle reflète une diversité d’acteurs et de prises de positions vis-à-vis de la compréhension du système climatique. Ainsi, aux États-Unis, ce « scepticisme » est souvent exprimé par des acteurs très conservateurs, ultralibéraux, se revendiquant de valeurs religieuses. En France, d’autres acteurs peuvent être identifiés, plutôt marqués par des valeurs productivistes, rationalistes, exprimant une forte défiance vis-à-vis de l’écologie politique et une grande confiance dans la capacité des progrès technologiques à permettre de maîtriser l’adaptation au changement climatique (Oreskes, Conway - Nature / Science) Les groupes d’intérêt ou les personnalités prenant publiquement position vis-à-vis du changement climatique, malgré leur diversité, font cependant souvent référence aux mêmes arguments.

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Les effets collatéraux

Maladies liées au changements climatiques

Des études réalisées au Pérou et au Cap, montre qu'une petite variation climatique avec des températures en hausse, favorise des cas de diarrhées sur les jeunes enfants (Cabesas et al. 2017) - (Musengimana et al.)

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Certaines personnes ont tendance à êtres plus agressive lorsque la température monte (Simister& Cooper 2004) en provoqué un "stress thermique" qui agit sur l'adrénaline​, la noradrénaline et la testostérone en les augmentant. Certaines études corroborent le fait que pendant les été plus long et plus chaud, les vagues de crimes sont supérieurs à la normale.En moyenne, la criminalité globale augmente de 2,2% et les crimes violents de 5,7% les jours où les températures quotidiennes maximales sont supérieures à 29,4 ° C (Heilmann & Kahn 2019). 

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Impact économique

Les primes d'assurance augmentent

L'un des effets secondaires de l'élévation du niveau de la mer est que les primes d'assurance augmentent avec elle, ce qui rend ce rêve lointain d'accession à la propriété encore plus insaisissable qu'il ne l'est déjà.

L' augmentation des valeurs et des catastrophes naturelles propriété ont augmenté le coût moyen de l' assurance habitation des États - Unis de 60 pour cent au cours de la dernière décennie, avec certains assureurs Floride augmenter les primes de 30 pour cent cette année. Plusieurs entreprises américaines ont même réduit ou interrompu leur couverture en raison des risques croissants liés aux conditions météorologiques extrêmes et aux incendies de forêt, les catastrophes provoquant une augmentation de plus d'un milliard de dollars au cours des dernières années.

«Les catastrophes météorologiques et climatiques ont causé plus de 1,8 billion de dollars de dommages aux États-Unis depuis 1980», a déclaré à Mashable Felix Fernando, professeur adjoint de développement durable au Handley Sustainability Institute de l'Université de Dayton. «Cette année seulement, il y a eu 16 événements qui ont causé des dommages de plus d'un milliard de dollars… Les primes ont augmenté pour beaucoup de ceux qui sont en mesure de continuer à faire assurer leur maison, dans certains cas plus que tripler.

"Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le nombre moyen d'événements de catastrophe - d'un milliard de dollars - pour 1980-2016 est de - 5,5 événements… - La moyenne pour 2017-19 est de 14,6 événements . »


Les prix des logements évoluent

La bonne nouvelle: le changement climatique fait baisser les prix des logements dans certaines régions, ce qui pourrait vous aider à entrer enfin sur le marché immobilier! La mauvaise nouvelle: la raison pour laquelle les prix chutent est que les maisons baissent également - dans la mer.

«Les ventes et les prix des maisons ont eu un impact négatif sur les maisons en Floride qui sont plus exposées à l'élévation du niveau de la mer», a déclaré Neil Leary, directeur du Center for Sustainability Education au Dickinson College, à Mashable. « Wildfire peut aussi déprimer la valeur des maisons dans les zones de l'Ouest où les risques sont élevés ... En équilibre, plus nous chauffons le climat, il y a une forte probabilité que les risques pour la vie et les biens des phénomènes météorologiques extrêmes augmenteront. »

Bien sûr, la chute des prix des logements dépend fortement de la croyance réelle des gens au changement climatique . Une étude a révélé que les prix étaient environ sept pour cent plus élevés dans les zones à risque peuplées de négationnistes que dans les zones comparables peuplées de croyants. Pour ceux qui croient en une science écrasante, profiter de ces prix immobiliers plus bas ne vaut pas le risque.

Posséder une propriété côtière peut sembler être le rêve Instagrammable, mais les scientifiques prédisent que plus de 300 000 maisons de ce type aux États-Unis seront exposées à des inondations chroniques d' ici 2045. Cela ne fait même pas mention du risque accru de tempêtes et de typhons . L'abordabilité d'une maison en bord de mer ne signifie rien si elle est sous l'eau.

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L'écart de richesse se creuse

Où vont tous les riches quand leurs maisons en bord de mer ne sont plus habitables? Ils déménagent dans les quartiers intérieurs à faible revenu. L'embourgeoisement climatique fait déjà grimper les prix des logements dans ces zones, dont beaucoup ont historiquement été peuplées de personnes de couleur plus pauvres.

Sources:

 

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Trenberth & al 2009

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Changement climatique et coup de chaleur chez les enfants du nord du Pérou

César Cabezas, Arnaldo Lachira, Littner Franco, Luis Vergara, Maria L. Miraval

HTML PDF

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Heilmann, Kilian et Kahn, Matthew E 2019

La criminalité urbaine et le gradient de chaleur dans les zones de pauvreté élevée et faible

DOI 10.3386 / w25961

http://www.nber.org/papers/w25961

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